lundi 30 juin 2014

Débat à ciel ouvert

Devant l’inspection académique de Charleville

Mercredi 2 Juillet 2014 à 10h

Les décisions de l’Éducation Nationale via le DASEN et les CA entraînent des conséquences que nous avions déjà décelées l’an dernier lorsque nous avons défendu les sites de collège et les écoles.

Les fermetures de classes et de sites entraînent des contraintes supplémentaires pour les enfants, les familles et les collectivités territoriales :

-        Temps de transport élevé
-        Transport d'élèves de la classe de CM1-CM2 à Grandpré les mercredis matin, qui seront peut être libérés avant le passage de bus des collégiens si les moyens ne sont pas donnés à l'école. (retour pour certains à 13 h 15 ou 13 h 30 avec le ventre vide en étant partis à 7 h 15 7 h 30 le matin)
-        Enfants sans surveillance sur les voies communales
-        Frais de cantine (pour ceux qui avaient l’école sur place)

-        Déplacement des parents en cas de fin de cours tôt dans la journée (perte de pouvoir d’achat)
-        Fatigue supplémentaire des enfants des villages les plus éloignés

-        Incitation à l’inscription des enfants dans le privé (pour ceux qui le peuvent).
-        …


L’école est obligatoire est doit rester gratuite. L'égalité des enfants face à l’éducation ne doit pas être un vain mot


Pensez à prendre une chaise pliante et venez en débattre avec des usagers et les membres du collectif.


Faites circuler l'information.

Tribunal administratif : collège du Chesne

Le jugement est mis en délibéré pour le 7 Juillet. La conclusion du rapporteur public est l'ANNULATION pure et simple de la délibération E N° 2013:22 du Conseil d'Administration de l'Etablissement Public Local d'Ensignement Collège multi-site de VOUZIERS- LE CHESNE ...en date du 13 février 2014 relative au fonctionnement sur un site à partir de la rentrée scolaire de l'année scolaire 2014-2015.

C'est une très bonne nouvelle même s'il faut attendre le jugement du TA du 7 juillet.

samedi 21 juin 2014

Exigeons un service public d'éducation accessible à tous, obligatoire et gratuit. Venez avec votre panier vous joindre au pique-nique de soutien aux familles privées de leurs droits

MARDI 24 JUIN À PARTIR DE 11 h 30 SUR LA PLACE DE POURU-SAINT-REMY

 

                                 Une école qui ferme dans un village

Une école fermée augmente les difficultés de certaines familles. Les enfants vont à l'école dans la commune voisine, mangent à la cantine et fréquentent la garderie pendant la pause méridienne.
Tout cela n'est pas gratuit, la maman (c'est souvent elle) qui reste à la maison pour s'occuper de ses enfants se voit privée de cette mission.
Les familles doivent payer pour un service dont elles se passaient quand l'école était maintenue au village, certaines se retrouvent endettées.
Face aux charges financières supplémentaires, certaines écrivent à la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale pour les prévenir qu'elles déscolarisent leurs enfants.
La commune ne voit pas d'autre alternative que d'étaler le remboursement de la dette accumulée au fil des jours.
Où est passé l'argent des économies réalisées avec la fermeture de l'école ?

Ne doit-il pas servir à régler ces charges imposées aux familles, ce n’est pas à elles de financer les politiques de réduction des services publics.
Rappelons que le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Ardennes (DASEN) est là pour contrôler l'assiduité des élèves et faire respecter par les parents l'obligation de scolariser les enfants de 6 à 16 ans .Quelle solution a-t-il trouvé ? - Encourager les parents à faire une déclaration d'instruction dans la famille. Toutes les familles ne sont pas capables de remplacer l'école, c'est bien pour cela qu'a été instaurée l'école publique obligatoire.
Dans notre département, les services de l’Éducation Nationale sont le relais d'une politique d'abandon de nos jeunes, au mépris de leurs obligations réglementaires. Quelle honte pour la France, pays des droits de l'homme !
C'est en réalité un pays qui n'hésite pas à sacrifier l'éducation et l'avenir de ses enfants pour répondre aux critères ayant pour but d'augmenter toujours plus les profits des plus riches.

A Pouru-Saint-Rémy aujourd'hui, il y a deux écoles. A Pouru-Aux-Bois, Escombres et Le Chesnois, il n'y en a plus depuis 2 ans ; les familles de Pouru-Aux-Bois, d'Escombres et Le Chesnois sont contraintes et forcées de payer pour laisser leurs enfants à l'école (cantine le midi), ou alors, trouver des solutions qui entraînent des dépenses (transport) pour reprendre leurs enfants pendant midi.
Quand elles n'arrivent plus à payer, elles ont le courage d'annoncer à la DASEN qu'elles déscolarisent leurs enfants et la DASEN leur donne sa bénédiction (kit d'instruction dans la famille fourni avec l'attestation signée par délégation pour le Directeur Académique des Services de l’Éducation Nationale des Ardennes).
C'est comme ça.

Cela vous semble-t-il juste ?
Qu’auriez-vous fait si votre école avait fermé ?
Doit-on tout accepter ?

mercredi 18 juin 2014

Compte-rendu de l'intervention du Collectif lors de l'assemblée générale de la MGEN

Petit rappel des faits :

Monsieur Bruno Deswaene avait été engagé par la MGEN pour l'animation d'ateliers « Gestion du stress ». Au mois de mars 2013, les membres participants à ces ateliers ont reçu un courrier (daté du 22 mars) du Président de la MGEN, Monsieur Pierre Brousmiche, les informant de l'annulation des séances des 20 mars et 3 avril 2013. Il est précisé : « la décision est indépendante de notre volonté ».
Plusieurs adhérents de la MGEN, membres par ailleurs de notre collectif, ont écrit pour connaître les raisons de l'éviction de Bruno Deswaene (voir lettre ci-dessous) à Monsieur Brousmiche qui n'a pas répondu à leur lettre.

Nous étions donc trois signataires de ce courrier à être présents à la réunion pour connaître les raisons de ce silence. Il n'a pas répondu car il estime que ce n'était pas un courrier mais des photocopies d'une même lettre. Je vous laisse apprécier l'argument… Mais il veut bien nous répondre oralement.

- Les ateliers sont organisés dans un partenariat MGEN/EN et résultent d'une convention signée en 2011 avec beaucoup de difficulté. On ne va pas mettre ce partenariat en cause en ne répondant pas à un souhait de l'EN de stopper l'animation des ateliers par Monsieur Deswaene. Pourquoi s'être donné autant de mal pour ne pas dire que c'était le DASEN qui était à l'origine de cette rupture de contrat ?

- Le contrat avec Monsieur Deswaene a été honoré puisqu'il a perçu l'intégralité de sa rétribution. A quoi nous avons répondu qu'il n'était pas normal de procéder ainsi, que nous n'étions pas d'accord pour que nos cotisations soient utilisées dans ces conditions-là et qu'il n'en restait pas moins que nos collègues avaient été empêchés de participer à ces ateliers.

- Cette histoire ne mérite pas que nous prenions autant de temps de l'AG. A quoi nous avons répondu que nous aurions perdu moins de temps si nous avions reçu une réponse écrite.

En conclusion, ils n'ont rien à se reprocher.

Pour nous, il est clair que Bruno Deswaene a payé son engagement pour la défense des collèges ardennais, que c'est inadmissible dans une démocratie et en contradiction avec le beau discours que nous avons entendu, sur l'air de "On est les meilleurs, les plus solidaires, les plus beaux, ...."

Anne du Souich



Lettre pour avoir des précisions sur la situation de Monsieur Deswaene
 
Adhérente MGEN
rue des épinettes
08920 BRONY

à

Pierre Brousmiche
Président de la MGEN 08
26 rue des tambours
08000 Charleville-Mézières


Objet : demande de précisions quant à la situation de Monsieur Bruno Deswaene.


Sedan, le 12 juin 2013

Monsieur,

Adhérente à la MGEN, j'ai appris que vous aviez mis fin à la collaboration de la mutuelle ardennaise avec Monsieur Bruno Deswaene pour « des causes indépendantes de votre volonté ». Les compétences de ce monsieur n'étant pas remises en cause, vous avez quand même rétribué le travail que vous l'avez empêché de mener à son terme.

Surprise que la mutuelle à laquelle je suis attachée puisse utiliser l'argent des cotisations de ses adhérents pour payer des partenaires qui n'ont pas terminé leur mission, je souhaiterais que vous me précisiez quelles sont ces «  causes indépendantes de votre volonté ».

Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de recevoir mes salutations mutualistes.



Communiqué de presse du Collectif 08 Sauvegardons nos écoles



Que savez-vous ?
Vous savez qu'en France l'école est obligatoire et gratuite pour les jeunes de six à seize ans.
Mais savez-vous que dans les Ardennes des enfants sont exclus du système scolaire car leurs parents ne peuvent plus payer la cantine et la garderie à l'école du village voisin ? À l'origine, ces parents avaient choisi d'habiter, pour certains d'entre eux en faisant l'acquisition d'une maison, au cœur d'un village où existait une école, mais elle vient de fermer, les représentants de l'État prenant des décisions sans tenir compte de la ruralité de notre département, ni des conséquences pour le budget des familles (on ne change pas de maison comme on change de chemise).
Savez-vous que les parents des enfants des villages sans école, doivent payer le bus pour un trajet de trois kilomètres ?
Savez-vous que des élèves de classes maternelles et primaires devront prendre le bus à 7 h 30 cinq jours par semaine et qu'ils devront souvent attendre jusqu'à 16 h 30 minimum pour repartir chez eux, conséquences des fermetures d’écoles et des nouveaux rythmes scolaires ?
Vous savez qu'en France il faut voyager assis dans un bus et attacher sa ceinture de sécurité quand l'autocar en est équipé.
Mais savez-vous que dans les Ardennes on peut transporter dans un autocar de ligne des enfants de la maternelle au collège ? Une dérogation permet aux passagers en surnombre de voyager debout. Comme il n'y a pas d'accompagnateur, le chauffeur est responsable des enfants présents et doit s'assurer qu'ils descendent bien au bon endroit. Au nom de restrictions budgétaires, on prend le risque de mettre en danger la vie de jeunes qui se rendent à l'école.
Maintenant vous savez que l'obligation scolaire et la sécurité routière, …. ce n'est pas pour les Ardennes.
Quand il s'agit de faire des ÉCONOMIES, les représentants de l'État et des collectivités territoriales sont très inventifs, mais à quel prix ?
Le Collectif 08 Sauvegardons nos écoles accompagnera tous les usagers qui se verront privés de leurs droits.
Sy, le 31 mai 2014