Le collectif a réalisé une
enquête auprès des parents des élèves des secteurs des sites
fermés récemment, Buzancy et Le Chesne (pour la classe de 3ème). Nous vous présentons la
synthèse des résultats.
Le nombre d'élèves qui
prennent le bus a doublé.
Alors que le temps de
transport était de 0 h mini et 1 h 30 maxi, depuis la fermeture du
site de Buzancy il est de 30 min pour le minimum et 2 h 05 pour le
maximum. Pour le site du Chesne, on est passé de 30 min mini et 42
min maxi à 42 min mini et 2 h maxi.
Il n'y a pas
d'accompagnateur dans le bus et donc aucune surveillance au
changement de bus à Buzancy, où il n'y a pas non plus d'abri-bus.
Alors que la moitié des
enfants mangeaient à la cantine du site de Buzancy, tous mangent
aujourd'hui à la cantine du site de Grandpré.
Conséquences négatives :
Les parents pointent des
trajets plus longs, un défaut de surveillance dans les bus et aux
escales, un cadre moins agréable, l'obligation de manger à la
cantine qui pèse sur leur budget, la fatigue engendrée par des
temps de transport qui obligent leurs enfants à se lever plus tôt
et se coucher plus tard une fois les devoirs terminés.
Toutes les familles, sauf
une, étaient défavorables au transfert du site de Buzancy pour
toutes les conséquences qu'il a induites. Une seule famille était
favorable à la fermeture de Buzancy car elle accompagne désormais
son enfant au collège en voiture pour un trajet quotidien de deux
fois 15 min. (Il prenait auparavant le bus pour un trajet quotidien
de deux fois 30 min.) Une famille fait part de son intention de
déménager. Les parents d'élèves du Chesne étaient également
opposés à la fermeture du site. (Il est à noter d'ailleurs
qu'environ la moitié des parents des élèves attendus en 3ème à
Vouziers n'y ont pas inscrit leur enfant.)
Plusieurs familles
pensent que leur canton est promis à une désertification certaine
avec la disparition du service public d'éducation.
Les résultats de cette
enquête ne nous ont pas surpris puisque nous avions anticipé et
dénoncé les conséquences calamiteuses des décisions voulues et
entérinées par le DASEN. Les parents et les élèves, qui
semble-t-il ne comprennent pas ce qui est bon pour eux, se sont
sentis méprisés par les représentants d'une administration qui
prétendent agir dans l'intérêt des élèves alors que leur seul
but est de réaliser des économies sur le dos de l'avenir de nos
jeunes ardennais.
Au vu des mesures de
retraits de postes annoncées encore pour la prochaine rentrée, il
faut plus que jamais se mobiliser pour enrayer le sabordage du
service public d'éducation dans notre département.
Anne du Souich